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  • Photo du rédacteurMamzelle Cervelle

Ce que les neurosciences m'auront appris de plus important!

Dernière mise à jour : 17 juin 2019

Alors que j’ai eu la chance de partager mon parcours lors du superbe événement organisé par 360 Possibles avec la collaboration d’ UX Rennes, je vous propose de revenir sur quelques apprentissages des neurosciences sur la vie, celle de tous les jours, la nôtre.

Sans avoir de religion aucune, j’ai eu la chance de découvrir, et parfois même d’observer de mes propres yeux, devant un microscope ou une IRM, des principes qui m’ont rendu la vie plus belle, et que j’ai le plaisir de partager avec d’autres car ils sont plein d’optimisme !

Souvent, pour réconforter quelqu’un qui affronte une épreuve difficile, c’est compliqué de trouver les mots. On a parfois recours à des phrases toutes faites, prémâchées, disons-le, carrément « low cost », du style «Non mais tu sais, ‘la roue tourne’ », ou encore « rira bien qui rira le dernier » , etc… Ne vous méprenez pas, j’y ai eu recours moi-même, car parfois, la réalité est si dure, qu’on n’a que l’abstrait pour nous sauver la mise!

Alors aujourd’hui, partageons la chance que j’ai eu d’être exposée au concret de la biologie des neurones, dans ce qu’ils nous offrent de meilleur pour regarder la vie du bon côté !



Evènement 360 Possibles avec UX Rennes, le 14 juin 2019


Le déterminisme peut se rhabiller


Les neurones ont cette capacité de se transformer avec l’expérience, de se connecter, ou de se déconnecter selon ce que l’on vit. C’est aussi comme cela que fonctionne la mémoire! On sait aujourd’hui que le cerveau est capable de générer des neurones bien longtemps après avoir atteint l’âge adulte, notamment lorsque l’on apprend quelque chose. Et plus on s’entraîne, plus le cerveau renforcera des connexions et plus le cerveau aura recours à la génération de neurones. Bien sûr les gènes jouent leur rôle, et oui Brassens chantait « quand on est con, on est con … », mais l’expérience a un tel poids sur ce qu’on appelle la « neuroplasticité » (capacité du cerveau à modeler des connexions neuronales en fonction de l’expérience), que nous avons tellement d’occasions de nous améliorer, d’apprendre de nouvelles choses, et d’entraîner notre cerveau à apprendre (et donc à se modeler) encore plus. Donc NON, une fois adulte, ce n’est pas « le début de la fin des neurones », on apprend, allez là ! ALLEZ LES BLEUS !! Et ce sera de plus en plus facile avec le temps !



L’amour fait vivre!


Alors que l’on se perçoit bien souvent comme des êtres capables de contrôle absolu dans nos décisions, nous négligeons l’impact des émotions sur notre comportement, et même sur notre santé !

Effectivement nos décisions sont largement impactées par nos systèmes émotionnels qui sont notamment dirigés par nos fonctions de survie primaires. Le fait de sursauter et ensuite de se calmer parce qu’on aperçoit une forme d’araignée est typiquement l’illustration de la dominante inconsciente, émotionnelle qui va déclencher une action motrice (sursaut, et/ou cri pour les meilleurs ;) ), avant de laisser nos systèmes plus rationnels, prendre un minimum de contrôle sur la situation en évaluant le danger de manière plus critique, commencer à trouver une solution s’il en faut une, etc…

Saviez-vous également qu’éprouver le rejet social active des régions du cerveau qui sont également responsable de la douleur physique ? Ces régions ont aussi un rôle dans le stress et peuvent à terme, lorsqu’elles sont suractivées, nuire à notre système immunitaire, et donc favoriser l’apparition ou l’aggravation de maladies. Lorsqu’on parle par exemple de relation « toxique », on utilise une métaphore qui peut très bien ne plus en être une au final !

Ce qu’il y a d’incroyable également c’est que l’entourage a aussi le pouvoir de contribuer à notre santé, car l’affection ressentie, par la libération d’opioïdes et d’ocytocine dans le cerveau et l’implication du système de récompense, renforcera l’équilibre pour nos systèmes nerveux et immunitaire.

Donc, non seulement il est important de reconnaître cette dominante émotionnelle afin de se comprendre et de se tolérer, mais il est important de la prendre en compte afin d’anticiper comment nos relations impactent nos intégrités psychologique ET AUSSI PHYSIQUE!



Un peu d’humilité…


Alors oui, un peu d’humilité quand même, car ce qu’il y a de passionnant dans les neurosciences, c’est la capacité de cette discipline de renverser des schémas de pensée d’un coup d’un seul. Et même des schémas de pensée que l’on avait toujours eu, ou eu depuis des décennies ! Par exemple, cela fait un bail que les scientifiques considèrent que l’hérédité biologique est centrée autour des gènes. Donc que ce qui est transmis à la prochaine génération dépend uniquement des gènes (et de ce qui se passe pendant la gestation chez les mammifères), basta ! Et bien figurez vous qu’un article récent reportant des travaux scientifiques effectués sur des vers appuie l’hypothèse qu’une forme de stress pourrait aussi être transmis à une génération suivante par l’intermédiaire d’autres composants intra-cellulaires (ARNm) que les gènes (ADN) dans les neurones! On n’est pas encore à l’hypothèse de la réincarnation, mais se dire qu’une forme de transmission d’expérience émotionnelle à travers une génération par les neurones trouve sa preuve biologique, c’est pour moi une révolution!

Mais je ne vous en voudrai pas si les expériences sur les vers ne vous excitent pas autant que moi ;)



Un monde bien plus grand que l’être humain


Personnellement je ne considère pas que l’être humain est l’image de dieu. Je ne crois pas en dieu de toute façon. Ma mère, ma sœur, et même mon mari ont suivi une éducation catholique. Mon père était professeur d’arts martiaux, et le poster du code moral du judo était aussi bien exposé au club qu’à la maison, … c’est plutôt cela qui m’a influencée ;) Donc pas de représentation genrée de dieu à l’image de l’homme ou inversement, et pas d’association négative avec le noir non plus, puisque c’est la meilleure ceinture :D Et étudier les processus cognitifs m’a aussi ouvert sur la manière dont nous identifions des capacités cognitives, ou des formes d’intelligence chez les animaux. Il faut se rendre à l’évidence, bien souvent, un animal est perçu comme « intelligent » lorsqu’il fait quelque chose qui nous ressemble à nous, l’être humain. C’est dire l’énorme biais égocentrique dans l’approche. Cela n’affecte en rien ma passion pour le sujet, mais ce recul est pour moi une manière de rester honnête quant à l’approche scientifique et à la nature. Et oui, on ne peut pas nier l’existence de quelque chose que l’on ne peut pas voir. Non seulement il y a des formes d’intelligence qui doivent se différencier de celles de l’être humain, et par ailleurs, tant de formes d’intelligences ne nous sont de toute façon pas perceptibles !



J’ai encore tellement de belles choses à partager avec vous sur le cerveau ! On gratte à peine le vernis ici, mais j’espère que cela contribuera à un peu plus de positif, même quelques secondes, pour vous.

Merci infiniment à UX Rennes et 360 Possibles (Guillaume et Anne, merci <3) pour l’entretien que vous avez réalisé, il m’a beaucoup appris, il m’a ému et j’en sors grandie !


:)mc

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